le 1er Sturmgeschutz sorti de l'eau |
un Stug III auf C |
Une mission scientifique soviétique visant à la dépollution des
fonds marins en Mer Noire a permis la récupération d’un char Sturmgeschutz III.
Les plongeurs de la marine russe chargés de faire exploser de nombreuses
munitions immergées dans la baie de Kalamitsky ont découvert l’épave du navire
allemand le Santa-Fe qui sombra en 1943.
Le 25 octobre 1939, partie de Dakar, une unité navale
française, la 10e DCT composée des contre-torpilleurs Le Fantasque
et Le Terrible et du croiseur lourd Dupleix capture un navire marchand le Santa
Fe. A l’approche de l’équipe de prise, l’équipage tente de saborder le cargo. Mais
les marins français parviennent à interrompre la destruction. Capturé le navire
sera ramené à Dakar. Rebaptisé Saint André, le cargo est incorporé dans la
flotte française.
En novembre 1942, après l’invasion de la zone libre, le
cargo reprend du service sous pavillon allemand sous son nom d’origine « Santa
Fe ».
Le 25 novembre 1943, le Santé-Fe quitte le port de Constanta
en Roumanie pour rejoindre en convoi le port de Sébastopol en Crimée. Il est
accompagné du navire leurre Lola, du mouilleur de mines Amiral Murgescu et de
trois dragueurs de mines R-165, R-197 et R-209. Le Santa-Fe transporte à son
bord 12 Stug III, 2 Jagdpanzer et plus de 1200 tonnes de munitions. Tôt dans la
matinée du 25 novembre, une explosion se fait entendre à l’avant du navire. La cale
avant est en feu. Rapidement le feu se propage à bord et une seconde explosion
coupe le cargo en deux. 28 membres d’équipage sont tués et 16 sont portés
disparus.
La cause exacte de la première explosion reste inconnue, le
rapport des marins survivants ne permet pas d’en établir l’origine avec
précision ; mine ou mauvais stockage des munitions, le doute subsiste.
L’épave du Santa-Fe couvre plus de trois cents mètres carrés
de fonds marins avec de nombreux morceaux de coque déchirée par la force de l’explosion
et une multitude de munitions non explosées.
En 2017, le chef du Centre d’Expédition du ministère russe
de la défense, Eugeny Binyukov signe un accord avec le centre de recherche sous
-marine de la Société géographique russe et le musée naval central pour
préserver ce patrimoine militaire. Après trois mois de planification et de
nombreuses difficultés, un premier Stug vient de sortir de la mer. La
Société Géographique s’apprête à le restaurer en vue de son exposition future
au Musée Naval Central. La carcasse du char est plutôt bien conservée malgré un
séjour de près de 77 ans dans les eaux de la Mer Noire, des fragments du
tableau de bord seraient même encore présent.
Un autre Stug II est encore immergé sous des tonnes de
charbon que l’équipe de plongée russe s’apprête à nettoyer. Ce char devrait refaire
surface dans le courant de l’année.
l'épave du Santa Fe |
sur le pont du navire russe |
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